Les femmes atteintes de TDAH seraient moins nombreuses que les hommes.
Dans l’enfance le ratio femme/homme est d’une fille pour trois garçons, puis à l'âge adulte, d'une femme pour cinq hommes. Cependant, ces chiffres officiels ne reflètent pas la réalité. En effet, les petites filles ont une capacité d’intériorisation de leurs symptômes qui leur permet de camoufler les conséquences de leur trouble jusqu’à l’adolescence voire l’âge adulte. Les mécanismes d’adaptations mis en place au fil des années leur permettent de se fondre dans le moule sociétal. Seules les petites filles extraverties vont pouvoir être détectées, les autres sont jugées comme étant distraites, dans la lune. Malheureusement des périodes charnières telles que l’adolescence, la grossesse, l’arrivée du premier enfant peuvent bouleverser cet équilibre précaire et donc mettre à jour des comportements inhérents au TDAH, si longtemps compensés.
Les diagnostics différentiels comme la bipolarité, la dépression post partum, le trouble anxieux, la personnalité borderline… sont alors évoqués avant de mettre le mot sur les maux. Il est effectivement très probable que ces pathologies soient des troubles associés à celui qui est à l’origine de tout… le TDAH.
Certains signes en contradiction avec ce que l’on connaît de ce trouble peuvent alerter. En effet, nous avons l’habitude de penser qu’une personne atteinte de TDAH est désordonnée, désorganisée, qu’elle procrastine… Mais il est possible pour une femme d’avoir masqué ses symptômes en étant dans l’excès inverse en étant trop organisée, en arrivant toujours en avance à ses rendez-vous, voire maniaque…
J’ai toujours tendance à dire que lorsqu’une personne est “TROP” dans un sens ou dans l’autre, c’est peut-être qu’il y a un TDAH qui se cache.
Donc, mesdames, n’hésitez pas à vous faire diagnostiquer si vous sentez les difficultés s'accumuler.